Kurmasana

Posture de la petite tortue

Médiatrice entre ciel et terre avec sa solide carapace et son cœur au sol, la tortue symbolise l’ancrage, la puissance, la force et la stabilité. Elle représente également la confiance, la persévérance et la lenteur dans l’action juste : « sur le chemin du yoga, rien ne sert de courir ». La tortue incarne également la concentration et la connaissance. En Inde, elle est souvent utilisée dans les temples comme socle ou élément de soutien.

La posture de la tortue étire et assouplit le dos, active les organes abdominaux et vient ouvrir les hanches. Elle encourage l’intériorisation. C’est une posture idéale pour la pratique de prathyara, le retrait des sens : la tortue rentre ses membres, s’isole en elle-même et se retire dans son intimité. Elle favorise le calme et l’accueil des émotions avec équanimité. La tortue apaise tout en apportant de l’énergie, elle aide à se sentir reposé(e).

L’important dans la préparation de la tortue est l’ouverture des hanches et l’assouplissement du dos. Les ischions doivent être dans le sol, les jambes forment un losange. Lors de la prise de la posture, étirer le dos et le garder droit le plus longtemps possible avant de l’arrondir pour former la carapace.

Vriksasana

Posture de l’arbre

Grâce à ses solides racines, l’arbre est ancré dans le sol. Ses branches restent souples, ses feuilles se laissent bercer par le vent. Les pieds enracinés dans le sol, la colonne vertébrale s’étire tel le tronc de l’arbre et les bras viennent se placer à l’image des branches de l’arbre. Plus les racines seront profondes, plus les branches pourront s’élever haut dans le ciel. Symbole de patience et de vie, l’arbre réunit les opposés : ciel et terre, force et souplesse, enracinement et ouverture. Entre ces contraires, il trouve la balance et amène à l’équilibre.

Cette posture assouplit et renforce les épaules, les hanches, les genoux et les chevilles. Elle améliore le sens de l’équilibre, la stabilité et la proprioception. Par la prise d’appui dans le sol et l’élévation vers le ciel, l’arbre fait travailler la justesse et la confiance.

Ardha matsyendrasana

Posture de rotation assise

Matsya en sanskrit c’est le poisson, symbole de réceptivité et de souplesse, empreint d’une énergie lunaire. Selon la légende, le dieu Shiva est le père du yoga. Un jour, il décide de l’enseigner à sa compagne Parvati loin des oreilles indiscrètes. Pourtant, le poisson caché sous les flots assiste à cet enseignement. Touché par ce qu’il apprend, il décide de le transmettre à son tour, devenant ainsi le premier maillon d’une transmission millénaire. Emu par son engagement, Shiva lui donne la forme de Matsyendra, le seigneur des poissons.

La rotation recentre, détend, calme et apaise. Elle favorise la digestion et la circulation de l’énergie. Elle aide à diminuer les douleurs dans le dos et dans les hanches. Elle renforce les épaules et le cou. Comme toutes les postures asymétriques, elle doit être pratiquée des deux côtés.